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N° PA00102845 - Grange cistercienne de Fontcalvy (ruines de l'ancienne)

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
 
11590 Ouveillan
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
Recensement immeubles MH
Propriétaire :
Propriété de la commune
Siècle :
Moyen Age ; 13e siècle
Date :
1983/12/09 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Grange cistercienne de Fontcalvy (ruines de l'ancienne) (cad. B 800) : classement par arrêté du 9 décembre 1983

Historique :

"En 1093, installation de religieux dans la forêt de Fontfroide. Contraints par la règle à réinvestir leurs revenus, les religieux se lancent, dès les années 1140, dans des achats très importants de terres. D'après la règle cistercienne, les moines doivent cultiver leurs terres eux-mêmes. Ne pouvant le faire de Perpignan à Béziers, l'abbaye va mettre en place le système des granges, au centre d'un groupe d'exploitations, cultivées par les convers. La grange est le type même de l'exploitation cistercienne organisée comme un petit monastère, sous l'autorité d'un ""magister grangial"" dirigeant les travaux agricoles des frères convers. A la fin du 13e siècle, l'existence d'au moins 24 granges est attestée pour l'abbaye de Fontfroide, dont celle de Fontcalvy. L'édifice est de plan carré, à un étage sur rez-de-chaussée. Ce dernier était constitué, à l'origine, d'une seule et vaste salle, divisée plus tard en salles plus petites par des murs séparatifs dont l'un d'eux subsiste encore. Cette salle est couverte de quatre voûtes sur croisées d'ogives séparées entre elles par des arcs doubleaux. Arcs doubleaux et diagonaux prennent appui au centre sur un imposant pilier fasciculé dont le profil est engendré par la rencontre des différents arcs. L'entrée est placée à l'est, à la base d'une tour de section carrée, volontairement désaxée par rapport à la façade en raison de la retombée d'un arc doubleau et de deux arcs diagonaux dans l'axe médian. L'entrée constitue une sorte de sas entre deux portes en plein cintre, au-dessus duquel un plancher ajouré pouvait faire office d'assommoir. Un plancher divisait, dès l'origine, la vaste salle du rez-de-chaussée en deux niveaux. L'accès à l'étage est assuré par une rampe extérieure adossée à la façade est. Cette disposition, qui ne tient pas compte du système défensif, n'est pas d'origine. Une trappe munie de marches et ménagée dans la voûte au revers de la façade est, semble avoir été l'accès primitif, probablement assuré par une échelle légère. Il y a tout lieu de penser qu'un second système à échelles mobiles devait exister dans la tour est. L'édifice était couvert d'un toit à deux versants dont l'arête supérieure était portée par deux arcs diaphragmes brisés. A l'extérieur, le contrefort médian de la façade sud est évidé à partir d'une certaine hauteur jusqu'à l'étage supérieur, formant ainsi une sorte de gaine dont l'usage est encore mal défini. Au devant de la façade est et dans sa partie supérieure, deux arcs appareillés prennent appui sur les contreforts d'angles et sur la tour centrale. Il est probable que ces arcs supportaient à l'origine une courtine qui ceinturait l'édifice comme paraissent l'indiquer les corbeaux en saillie. Faisant partie du système défensif, les quatre contreforts d'angle étaient aménagés en guettes. Leur partie supérieure correspond à une logette, protégés par un garde-fou, et à laquelle on accède depuis l'étage par un étroit passage."