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N° PA00102673 - Château de Peyrepertuse (ruines)

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
 
11350 Duilhac-sous-Peyrepertuse
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
Recensement immeubles MH
Propriétaire :
Propriété de la commune
Siècle :
11e siècle ; 12e siècle ; 13e siècle
Date :
1908/03/19 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Château de Peyrepertuse (ruines) : classement par arrêté du 19 mars 1908

Historique :

"Il semble vraisemblable que tout au début du 9e siècle, au moment des luttes contre les Sarrasins, un poste militaire fut rapidement édifié sur cet emplacement et baptisé ""Roquepertuse"". Une fois les Sarrasins refoulés en Espagne, le Razès et le Roussillon réunis entre les mains du comte Guillem, le poste de Perapertusa perdit de l'intérêt et fut abandonné. La première mention d'un ""castrum"" de Perapertusa date de 1020. Son histoire fut liée à celle du comté de Bésalu jusqu'en 1111, date à laquelle celui-ci passa par héritage au comte de Barcelone. De 1258 à 1781, le château fut propriété royale. ££L'ensemble des constructions est disposé en longueur sur une arête rocheuse. Le seul passage possible est au nord-est, avec un escalier taillé dans le rocher. Intérieurement, la disposition générale du château comprend deux grands donjons indépendants, réunis par une enceinte formant deux esplanades séparées par une courtine intérieure et renfermant de nombreux logements. Au début du 11e siècle, le château se présentait sous la forme d'un petit bâtiment rectangulaire de deux étages, flanqué à l'ouest d'une tour ronde. Le rez-de-chaussée comprenait deux pièces voûtées. Au 12e siècle, une chapelle fut édifiée au nord des constructions du 11e siècle, auxquelles elle est reliée par une courtine crénelée encore intacte à l'ouest. Une courtine existait très probablement à l'est mais il n'en reste rien. A la fin du 12e siècle, Pérapertusa, devenu le gardien de la frontière nord aragonaise, se vit augmenté d'une importante fortification. Un rempart fut construit au nord-est, longue courtine rectiligne flanquée de deux tours demi-circulaires. L'ouvrage est percé d'archères au niveau du sol et sa crête est parcourue par un chemin de ronde crénelé. Une courtine intérieure, percée d'une poterne, réunit ce rempart à l'angle nord-ouest de la chapelle. Au 13e siècle, le château devint la principale défense de la frontière sud du royaume et Saint-Louis débuta les travaux dès 1242. L'ancien castrum considérablement modifié devint un premier donjon placé au centre des nouvelles constructions. Une grande tour demi-circulaire fut accolée sur sa face est. Cette tour flanque une courtine également construite à cette époque, crénelée de merlons à meurtrières, hourdée et percée d'une poterne en arc brisé. A cette époque, la chapelle fut surélevée de deux étages, crénelée et munie d'une échauguette. L'extrémité est de l'esplanade, fermée et surélevée, devint une sorte de tour pentagonale, formant un éperon aigu. En 1242, Saint-Louis ordonna la construction d'un escalier qui s'élève en corniche le long de la paroi nord. Sur ce point culminant fut alors construit un second donjon. Trois tours, dont deux rasées au niveau du premier étage, flanquaient l'ouvrage. L'esplanade ouest, fermée au nord par un mur crénelé parcouru d'un chemin de ronde et, au sud, par un parapet naturel de rocher, fut couverte de nombreux logements."