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N° PA00102657 - Eglise Sainte-Foy

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
 
11600 Conques-sur-Orbiel
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
Recensement immeubles MH
Propriétaire :
Propriété de la commune
Siècle :
14e siècle
Date :
1913/10/22 : classé MH ; 2015/08/12 : inscrit MH (abrogé) ; 2015/12/15 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Abside : classement par arrêté du 22 octobre 1913

Historique :

"Eglise très remaniée. Les murs de la nef et le clocher sont d'époque romane ; la voûte est moderne. Au 14e siècle, sa reconstruction fut décidée et entreprise par le choeur. Le plan adopté diffère sensiblement de celui qui fut généralement adopté dans le midi, mais il ne fut pas continué sans quoi cette église aurait été à trois nefs, s'inspirant du plan de Saint-Nazaire de Carcassonne. La première travée de la nef sert d'entrée par une porte latérale percée au 14e siècle. En avant s'élève le clocher sous lequel passe la voie publique. Le village de Conques apparaît, dans les sources écrites, au début du 12e siècle : Adhémar de Conchas figure comme témoin dans des actes de 1134 et 1151 concernant les vicomtes de Carcassonne. Au milieu du 13e siècle, le castrum et la seigneurie de Conques, détenus en fief par Pierre de Conchis, appartiennent au roi de France, qui les possède en paréage avec l'abbé de Lagrasse. Le village conserve des vestiges importants de son enceinte médiévale (tours, échauguettes, courtines) et un grand château seigneurial des 11e-12e siècles. Une étude en cours par Marie-Elise Gardel permettra d'affiner la connaissance de cet habitat fortifié. Plusieurs édifices religieux ont précédé l'église paroissiale actuelle : l'église Saint-Pierre de Vic, l'église du prieuré Saint Laurent d'Orbiel, d'autres églises champêtres : Saint Romain d'Azac, Saint Martin de Villeraze, Notre-Dame de la Gardie. L'église du castrum apparaît dans les textes en 1248. Il en resterait des traces dans l'édifice actuel : parties basses des murs nord (étude archéologique nécessaire), bénitier du 10e siècle à entrelacs. L'église Saint-Michel primitive, incendiée au 14e siècle, aurait été reconstruite entre 1360 et 1400. L'édifice actuel apparaît comme une construction gothique, de la seconde moitié du 14e siècle, pour l'abside polygonale et les deux petites chapelles immédiatement autour. La nef à 3 travées est de type gothique méridional, couverte d'une charpente. Le bras nord du transept est également gothique. Le transept sud et les dernières chapelles latérales de la nef ont été édifiés dans la seconde moitié du 19e siècle dans un style gothique destiné à donner une unité à l'ensemble. Le clocher, sous lequel passe la voie publique, situé à l'ouest de l'église, est une tour carrée percée de fenêtres en plein cintre, surmontée d'une terrasse crénelée portant une horloge, ses parties supérieures datent de 1913-14 (exécutées selon un plan de l'architecte E. Gordien). La nef mesure 22 m de long sur 10 m de large, elle compte 3 travées, sur lesquelles s'ouvrent 4 chapelles : 2 carrées ajoutées au 18e siècle, 2 polygonales au 19e. Couverte d'une charpente sur arcs diaphragmes, masquée par des voûtes de plâtre en 1854, elle a retrouvé son couvrement d'origine en 1975, après que les voûtes se soient effondrées. Les corbeaux sont moulurés, mais aucune peinture trace de peinture n'a été mentionnée. Le portail d'entrée se situe au nord dans la 1ere travée de la nef, les chapiteaux sont ornés de feuillages continus. Dans la nef, deux chapelles rectangulaires ont été créées en 1766 : au sud la chapelle Saint Sébastien, qui contient une statue de saint Sébastien, sculptée par Nelly en 1876, au nord la chapelle Saint Roch. Deux chapelles pentagonales ont été rajoutées en 1864 et 1865 vers l'ouest : celles de Saint Etienne au sud et du Sacré Cœur au nord.L'abside à 7 pans, voûtée en pierre, était éclairée par 3 fenêtres jusqu'en 1871, date à laquelle 2 autres ont été percées par Desmarets architecte du département. Ces baies sont à deux lancettes trilobées surmontées d'un oculus trilobé.Le maître-autel qui se trouvait contre le mur du fond de l'abside fut avancé après 1843 (cf A. Guilhem archives du conseil de fabrique) puis démonté en 1872 ; le maître-autel actuel est en marbre polychrome de Caunes (1769), il provient de la chapelle Saint Roch, placé dans le chœur en 1967.De part et d'autre de l'abside, on trouve une chapelle rectangulaire peu profonde et une chapelle pentagonale formant absidiole. La régularité de ces chapelles reflète la volonté des architectes départementaux du 19e.Au sud, la chapelle de la Vierge, de plan rectangulaire est voûtée d'ogives, elle abrite un retable en bois peint du 16e représentant les mystères du Rosaire (classé OM 1907). La chapelle Saint-Joseph, qui lui fait suite vers le sud, a été ajoutée en 1847 pour régulariser le transept, elle est couverte d'une voûte en plâtre.Au nord, la chapelle du Purgatoire de plan rectangulaire est voûtée en pierre, son autel en marbre noir acheté en 1860, son décor est de la même époque. La chapelle ND de la Miséricorde, qui lui fait suite vers le nord, serait l'ancien baptistère, elle est voûtée en pierre avec clef de voûte sculptée. Elle contient une pietà de Virebent.Seule l'abside est protégée, une extension permettrait d'aider la commune dans sa volonté de restauration : une étude a été confiée à l'atelier d'architecture Caroline Serra et les travaux déjà engagés pour la restauration du retable de la Vierge ont mis en évidence la nécessité d'une prise en compte de la globalité de l'édifice, qui par ailleurs compte de nombreux objets mobiliers protégés."